Charles Aznavour                                                                                                     L’adulte adolescent: L'adulescent

            Charles Aznavour est né le 22 mai 1924, à minuit 15, à Paris, France. Il est né sous le signe des Gémeaux, avec un Ascendant Capricorne. Sa magnifique et célèbre chanson « Non, je n’ai rien oublié » exprime admirablement la nature duelle Gémeaux Ascendant Capricorne, du chanteur, le Gémeaux aimant les plaisirs éphémères qui appartiennent à la temporalité et au transitoire, tandis que l’Ascendant Capricorne quête inlassablement les bonheurs éternels qui appartiennent à l’intemporalité, voire à l’éternel. La nostalgie que Charles Aznavour stylise musicalement dans nombre de ses chansons est la nostalgie du Capricorne en lui qui revient sur son passé, et se « mélancolise » aux souvenirs du passé, les Ascendant Capricorne étant, à l’instar des natifs du Capricorne, des gens qui correspondent au type mélancolique.
« Il fait parfois très bon prendre un bain d’adolescence » chante Aznavour : cette phrase est typique des besoins d’un Gémeaux : rester éternellement jeune et adolescent pour profiter de la vie en s’amusant, le Gémeaux que Charles Aznavour a été aimant concevoir l’amour comme un jeu où le sens de l’engagement mutuel et la fidélité réciproque cèdent gentiment la place à l’amour-flirt, au plaisir léger, au papillonnage et à la séduction, qui sont des plaisirs spécifiquement géminiens.
Dans sa chanson, Aznavour prétend ne pas vouloir se marier, « Je tiens trop à ma liberté… » dit-il. L’indépendance et la liberté, voilà bien des compulsions typiquement géminiennes !

Cependant, Aznavour est, toute proportion gardée, déchiré par la dualité qui l’a habité, le Capricorne qui vivait en lui ayant, tout au contraire du Gémeaux, besoin de profondeur, de fidélité, de durée et de permanence, en ne concevant l’amour que comme un engagement commun, stable et moral. C’est ce qui lui fera dire, quelques mots plus loin : « Je n’ai pas encore trouvé la femme de ma vie », cet aveu masquant à peine le fait qu’il ne voulait pas renoncer à quêter cette âme soeur avec laquelle il aurait bien aimer pouvoir vivre quelque chose de plus beau, de plus stable et de plus profond qu’un simple flirt taquin de type Gémeaux.
Sa chanson « Sa jeunesse » exprime la tendance géminienne innée qui est de profiter pleinement de la vie dans ce que celle-ci a de plus fugace, de plus transitoire, de plus éphémère. Le signe des Gémeaux est en effet un signe rapide qui a une conscience suraiguë du temps qui passe, ce temps qui passe rendant chacun de nous fragile, car périssable. De ce fait, le Gémeaux doit vivre vite, pour pleinement profiter de chaque instant joyeux de la vie, et c’est dans l’instant présent qu’il donne le meilleur de lui-même. Ses vues ne sont pas axées sur le futur, comme le Verseau, ou sur le passé, comme le Cancer, mais sur la nécessité de jouir pleinement de l’instant présent, de vivre la réalité du « Carpe Diem », sans se soucier ni du lendemain ni d’hier. Cependant, si Charles Aznavour, malgré son aspiration sincère à jouir pleinement de l’instant présent, fait montre, dans plusieurs de ses chansons, d’une certaines nostalgie du passé et des instants romantiques qu’il regrette, parlant souvent de ses vingt ans envolés, c’est parce que, indépendamment de sa nature Gémeaux, une dimension fortement cancérienne (Vénus et Pluton en Cancer) le contraint à sentimentaliser ses affections, à embellir ses souvenirs amoureux, à regretter le passé, cette touche cancérienne donnant à sa nature Gémeaux sèche et mentale (cérébralité et rationalité) une jolie touche de tendresse émotive (sentimentalisme et romantisme).
C’est ainsi que dans la chanson « Jeunesse », « Lorsque l’on tient entre ses mains cette richesse, Avoir vingt ans », Aznavour semble continuellement regretter sa jeunesse et ses vingt ans, mais il se trouve heureusement pour lui, que sa jeunesse est éternelle, le Gémeaux qu’il a été ayant le don de cultiver avec habileté le syndrome de Peter Pan (désir d’éternelle jeunesse et caractère alerte).
« Il faut boire jusqu’à l’ivresse sa jeunesse. » « Car tous les instants de nos vingt ans nous sont comptés, et jamais plus le temps perdu ne nous fait face. Il passe » chantait Aznavour. Cette hyperconscience de la temporalité des choses, de la fugacité de chaque instant est une conscience spécifiquement géminienne : Le signe des Gémeaux pourrait en effet très facilement faire sienne cette vérité extraite du Bouddhisme qui consiste à affirmer que la vie est impermanence. C’est cette impermanence que le Gémeaux souhaite vivre avec intensité, mais aussi avec légèreté, son but avoué n’étant pas de se figer dans des attitudes cristallisées et sclérosées, mais de butiner la vie, de manière légère, de papillonner, de flirter, de survoler la vie, et d’y participer de manière légère et enjouée comme s’il s’agissait d’un jeu dont le gagnant est simplement celui qui y joue avec le plus de gaieté.
Cependant, la dernière phrase de cette jolie chanson marque bien la mélancolie et la lucidité capricornienne de l’Ascendant Capricorne du chanteur : « On ne peut garder sans cesse sa jeunesse. ». Charles, le Gémeaux, avait beau aimer butiner les femmes comme des fleurs, avait beau voltiger de femme en femme comme un papillon voltige de fleur en fleur, il avait beau se griser de ces instants volés auquel il aimait pouvoir s’identifier, sa lucidité mentale ne lui a cependant pas fait oublier qu’il était un homme mûr et non plus un adolescent, et que le temps qui passe crée invariablement et inexorablement des ravages, le vieillissement physique venant sanctionner chacun d’entre nous, Saturne et sa faux étant impitoyables et nous rendant toujours démesurément réalistes, d’un réalisme pur et dur qui bannit toute illusion, en l’occurrence ici, l’illusion qui consiste à croire qu’on a toujours vingt ans.
Cependant, c’est ici le Gémeaux qui remporte la victoire sur l’Ascendant Capricorne, car si objectivement parlant, personne ne peut lutter contre la fuite du temps, subjectivement parlant, rien n’a empêché Charles Aznavour de rester jeune, sa jeunesse ayant été une jeunesse de coeur (aptitude à s’émerveiller devant la beauté de l’amour et des émois sensuels), cette jeunesse de coeur (coeur d’enfant, âme sensible, idéalisme) venant combattre et réduire à néant les effets ravageurs de la vieillesse physique, la jeunesse étant surtout une affaire mentale (un esprit jeune) et senti---mentale (un coeur jeune), même lorsque le corps est vieux et que l’âme a connu beaucoup d’expériences qui lui apportent la sagesse.
Charles Aznavour, c’était en quelque sorte deux personnes en une : le vieux sage et l’adolescent. L’adolescent dans Charles (nature géminienne) désirait vivre l’extase frémissante des instants impermanents en les épousant, en vivant pleinement l’immédiateté des événements, l’instantanéité des émotions amoureuses pour demeurer en perpétuel état de fraîcheur, tandis que le vieux sage en Charles (nature capricornienne) ne pouvait néanmoins pas totalement évacuer la conscience suraiguë qu’il avait des ravages des temps et de la précarité de ces instants heureux. On retrouve ainsi, dans nombre de chansons d’Aznavour cette dualité entre une conscience temporelle des choses (soumission de son être aux plaisirs éphémères) et une conscience intemporelle des choses (volonté d’un bonheur plus profond, plus stable et plus éternel). Si Aznavour a été heureux de vivre l’instantanéité des joies de l’amour dans ce qu’elles avaient de plus rafraîchissant et de plus régénérant, il s’empressait aussitôt de regretter avec une tristesse désabusée ces instants volés (« Sans savoir que roule en moi un flot de détresse ») qui furent et ne seront plus jamais, lesquels instants volés lui ont fait prendre mélancoliquement conscience de la précarité de la vie, c’est-à-dire en termes clairs, de sa propre mortalité physique et des ravages du temps qui font de chaque être humain, dont il est le messager, un être fragile voué au mieux au regret et à la nostalgie, au pire à la mort et au néant. Eh oui ! Charles Aznavour semblait vouloir éternellement retrouver la fraîcheur de la jeunesse, et voir renaître cette jeunesse. Mais la sagesse qu’il a détenu à la vieillesse, sagesse pratique et connaissante, basée sur ses expériences de la vie, et sagesse théorique basée sur sa compréhension intellectuelle et spirituelle de la vie, fait qu’il savait très bien, et même mieux que quiconque, tout au fond de lui-même, qu’on ne peut pas « être et avoir été ».
« Je croyais que tout meurt avec le temps qui passe. » « Non, je n’ai rien oublié » et « Chaque saison était notre saison d’aimer » : Il y a dans ces phrases à la fois une lucidité impitoyable sur le temps qui passe et le désir de réactualiser le passé, Aznavour acceptant certes de gaieté de coeur le fait de vieillir en épousant la mouvance du temps, le Gémeaux qu’il est prenant volontiers les choses sérieuses de la vie à la légère, mais l’Ascendant Capricorne qu’il est tout autant ne pouvant néanmoins s’empêcher de vouloir éterniser ces instants fugaces de bonheur révolu. Il y a donc là une lucidité impitoyable sur le flux et le reflux des choses (on n’arrête pas le temps, au mieux on l’épouse) et à la fois le désir avoué ou non avoué de faire ressurgir le passé dans le présent.
« La bohème, ça voulait dire on a vingt ans ». Comme tous les Gémeaux, Aznavour a été, consciemment ou subconsciemment, animé du syndrome de Peter Pan. (Le syndrome de Peter Pan consiste à vouloir régresser émotionnellement dans l’illusion que l’on est toujours jeune et que l’on est capable de voir la vie comme un enfant…  c’est-à-dire avec des lunettes roses).
Quant à ses amis « influents, très influents » et « sérieux, trop sérieux », il nous fait bien comprendre que si le Gémeaux qu’il était s'est montré volontiers opportuniste, voire calculateur, et que s’il a eu besoin d’appuis sociaux solides pour réussir brillamment sa carrière artistique, il n’aimait pas pour autant les gens graves et austères qui se prennent trop au sérieux, lui-même ayant eu la bonne intelligence de faire les choses très sérieusement – chantant avec un très grand professionnalisme – mais sans se prendre au sérieux, c’est-à-dire en ayant été capable de fraîcheur, d’humour et de légèreté, et en ayant tenté, autant que faire se peut, de vivre la valeur du travail dans une atmosphère d’amusement récréatif plutôt que de labeur austère, les Gémeaux détestant la lourdeur et l’immobilisme, et raffolant de la légèreté, de la gaieté, aimant appréhender la vie, le travail, l’amour et les valeurs essentielles de la vie sous l’angle du jeu, en farfadets qu’ils demeurent éternellement. « C’est toujours le printemps quand nos vingt ans résonnent », « On a souvent besoin d’un bain d’adolescence », « C’est doux de revenir aux sources du passé » : ces propos profondément signifiants extraits de sa très célèbre et magnifique chanson « Non, je n’ai rien oublié » marquent profondément la nature géminienne d’Aznavour (désir d’éternelle jeunesse), et sa nature cancérienne (nostalgie du passé).
Charles Aznavour était né avec La Lune en Capricorne : il a donc été ambitieux socialement et a souhaité, en digne lunaire du Capricorne qu’il a été, canaliser son émotivité dans la sphère socioprofessionnelle où il s’est montré sérieux, actif, combatif et entreprenant.

Nous retrouvons dans sa carte du ciel une configuration très parlante, la même configuration que l’on trouve dans les thèmes de Johnny Hallyday, de Michael Jackson, de Michel Platini, de Pablo Picasso et de Victor Hugo : le Noeud Nord en Lion. Cet indice karmique souligne l’un des programmes spirituels majeurs du chanteur : concrétiser ses rêves et conquérir la gloire artistique.
Neptune en conjonction à son Noeud Nord accentue la dimension artistique et poétique de sa quête, rendant cette quête quasiment mystique, ses créations artistiques (paroles et musique) étant véritablement le fruit de ses entrailles et constituant la substance même de sa vie. La Maison V est une maison d’identité. Charles Aznavour a conséquemment ressenti le besoin irrépressible de manifester aux yeux du monde comme à ses propres yeux une identité forte et valorisée ; cette quête identitaire a été menée d’autant plus sérieusement que le natif des Gémeaux qu’il était reste en perpétuelle quête identitaire, cette identité n’étant du reste jamais figée ni sclérosée (malgré la dimension intemporelle du Capricorne qui vibrIT en lui), mais mobile et ouverte au changement.
Neptune est en Maison V, ce qui implique une très forte idéalisation de ses créations et de ses procréations (oeuvres et enfants). A ce titre, c’est certainement avec une grande joie qu’Aznavour a interprété sa chanson avec sa fille prénommée Katia, cette chanson extraite de son album «Je voyage » sorti en 2003 ayant eu l’avantage de conjuguer avec bonheur deux des grandes amours de toute sa vie : l’art et ses enfants.
Sa conjonction Vénus-Pluton en Cancer (fusion de l’affectivité et de la passion) a fait de lui un fanatique de l’art et de l’amour, un homme capable facilement de sublimer sa libido sur un plan artistique.
L’amour de la tendresse, le sens très fort de la paternité, le traditionalisme, le sentimentalisme, le romantisme et la nostalgie du passé d’Aznavour s’expliquent par la belle valorisation dans son thème du signe rêveur du Cancer (Vénus et Pluton en Cancer). Lilith en Gémeaux en conjonction au Soleil est une configuration qui a poussé Charles Aznavour à vouloir briller (Soleil) et trouver son absolu (Lune Noire) au travers des valeurs géminiennes (la parole) pour son propre accomplissement personnel.
Sa brillante carrière d’auteur peut être aussi expliquée par son trigone Lune-Mercure, qui lui a donné une immense fertilité verbale et littéraire, sans compter que Mercure (le commerce) placé dans le signe du Taureau (le pragmatisme et l’argent) l’a rendu, probablement pour « prendre sa revanche » par rapport à la pauvreté de son enfance, très commercial.
La Lune en Capricorne lui a insufflé aux oreilles le refus de se compromettre sur le plan social par rapport à ses idéaux, ainsi que le désir noble et légitime de rester coûte que coûte lui-même, quitte à faire preuve de dureté pour imposer sa loi et faire triompher ses ambitions individuelles.
Sa très jolie chanson « A ma fille » raconte précisément les appréhensions, les doutes, les peurs, les espoirs, les douleurs, les émois, les craintes d’un père face au futur mariage de sa fille et face à l’angoisse de se sentir dépossédé de sa progéniture, sachant à l’avance qu’il va devoir s’en séparer et la « léguer » à son futur beau-fils qui vient la lui « ravir » à sa grande désespérance :

« Je sais qu’un jour viendra, car la vie le commande,
Ce jour que j’appréhende où tu nous quitteras
Je sais qu’un jour viendra, où triste et solitaire,
En soutenant ta mère et en traînant mes pas,
Je rentrerais chez nous, dans un chez nous désert,
Je rentrerais chez nous où tu ne seras pas.
Toi tu ne verras rien des choses de mon coeur,
Tes yeux seront crevés de joie et de bonheur,
Et j’aurais un rictus que tu ne connais pas,
Qui semble être un sourire ému, mais ne l’est pas.
En taisant ma douleur, à ton bras, fièrement
Je guiderais tes pas, quoique j’en pense ou dise,
Dans le recueillement d’une paisible église,
Pour aller te donner à l’homme de ton choix
Qui te dévêtira du nom qui est le nôtre
Pour t’en donner un autre que je ne connais pas.
Je sais qu’un jour viendra, tu atteindras cet âge
Où l’on force les cages, ayant trouvé sa voie,
Je sais qu’un jour viendra, l’âge t’aura fleurie,
Et l’aube de ta vie ailleurs se lèvera,
Et seul avec ta mère, le jour comme la nuit,
L’été, comme l’hiver, nous aurons un peu froid.
Et lui qui ne sait rien du mal qu’on s’est donné,
Lui qui n’aura rien fait pour mûrir tes années,
Lui qui viendra voler ce dont j’ai le plus peur,
Notre part de passé, notre part de bonheur
Cet étranger sans nom, sans visage, ô combien
Je le hais, et pourtant, s’il doit te rendre heureuse,
                 Je n’aurais envers lui nulle pensée haineuse,               Mais je lui offrirais mon coeur avec ta main.
Je ferais tout cela en sachant que tu l’aimes,
Simplement parce que je t’aime, le jour où il viendra. »

Comme tous les vénusiens du Cancer, Aznavour était prêt à beaucoup de sacrifice pour ses enfants se montrant même prêt à vivre à travers eux tout ce qui pouvait lui échapper. L’embellissement des souvenirs sentimentaux est le réflexe spontané des vénusiens du Cancer qui ont besoin de croire à l’amour et qui abordent les relations affectives avec candeur et naïveté. Comme tous les vénusiens du Cancer, Aznavour était prêt à donner beaucoup à sa famille.
Vénus en Cancer est de toutes les positions de Vénus la plus « père poule », la plus traditionaliste, la plus nostalgique du passé, la plus sentimentaliste. Vénus en Cancer a fait qu’Aznavour a nourri des sentiments très protecteurs à l’égard de ses enfants. Sa vision de l’amour et du mariage a été des plus traditionnelles : mariage, enfants, maison. Cette Vénus en Cancer lui a donné un attachement loyal et tendre, mais aussi un certain conservatisme, de la dévotion, l’amour du foyer ainsi qu’un caractère pudique. C’est cette Vénus en Cancer qui a rendu Aznavour nostalgique des moments heureux du passé. Chez un homme, Vénus en Cancer donne un sens profond de la famille et l’amour des femmes de type Cancer : maternelle ou enfantine. Ces « choses de son coeur », « ce rictus qui semble être un sourire ému mais ne l’est pas », c’est la pudeur émotive du Cancer et la tristesse émotionnelle de la Lune en Capricorne conjugués.
« A ma fille » est une chanson émouvante que tous les parents attentionnés ne peuvent probablement pas s’empêcher d’écouter sans un pincement au coeur, cette histoire d’Aznavour étant l’histoire de tous les papas et de toutes les mamans.
Cette Vénus « cancérisée » a rendu Charles Aznavour trop lunatique, trop vulnérable et trop rêveur en amour. Les vénusiens du Cancer ressentent en effet un besoin excessif de manifestations d’amour ; de plus, ils sont trop attachés aux membres de leur famille. La réceptivité et la douceur sont les qualités qu’ils ont pour mission spirituelle de cultiver dans la rencontre amoureuse, en faisant toutefois attention à ne pas déverser leurs émotions à l’excès. Comme tous les vénusiens du Cancer, Aznavour attachait beaucoup d’importance à son foyer et à sa famille. Comme tous les vénusiens du Cancer, il a eu la faiblesse d’être trop romantique et trop rêveur en amour, ce romantisme et cette rêverie exprimant les côtés les plus lumineux de l’énergie cancérienne : tendresse, douceur, fusion, romantisme, sens de l’intimité.
A l’instar de tous les vénusiens du Cancer, Aznavour a été enclin à mettre le passé en valeur, à s’attacher aux souvenirs. Ses amours furent idéalisées. Une nature relativement capricieuse anime les vénusiens du Cancer. Aznavour a eu besoin d’une femme qui le materne. Ses sentiments furent affectueux, mais angoissés. L’affabilité, la sociabilité, la douceur et la sentimentalité caractérisaient le tempérament d’Aznavour.
Presque tous les vénusiens du Cancer n’envisagent l’amour que du point de vue de la fondation d’un foyer et d’une famille. Enfin, comme tous les vénusiens du Cancer, et plus globalement comme tous ceux chez qui Vénus se trouve en signe d’Eau, le besoin de fusion sentimentale, sexuelle et émotionnelle est pressant. Impérieux est le besoin de communion profonde avec la partenaire, communion qui ne peut devenir effective que dans un climat de confiance, d’intimité et de sécurité.
Sa dimension affective cancérienne (désir ardent de communion affective, de partage de tendresse, de douceur émotionnelle) se trouve incarnée dans ses désirs verbalisés au tout début de sa chanson intimiste « Toi et Moi » : ainsi, l’énoncé suivant : « Toi et moi, deux coeurs qui se confondent, au seuil de l’infini, loin du reste du monde » est un énoncé absolument typique d’un individu né avec Vénus (les sentiments amoureux) en Cancer (le désir de sécurité et de fusion) : les vénusiens du Cancer aiment vivre en toute intimité, à l’abri du monde extérieur, dans une bulle d’amour où la tendresse peut mieux s’épanouir, protégée qu’elle est des regards indiscrets. C’est cette dimension cancérienne qui rend l’âme d’Aznavour profondément pudique, soucieuse d’intimisme et désireuse d’être bercée, câlinée, maternée.
Cette dimension sentimentale cancérienne (aspiration à la fusion des coeurs, romantisme, sentimentalité, désir de sécurisation émotionnelle) s'est trouvée néanmoins parfois contrecarrée, voire annulée par sa forte dimension capricornienne (Lune et Ascendant Capricorne), la nature capricornienne étant, inversement à la nature cancérienne si vulnérable, une nature stoïcienne au mental de fer qui ne se laisse pas imposer par ses propres émotions ni par celles d’autrui. Le Capricorne, comme le lunaire du Capricorne, comme l’Ascendant Capricorne, a en effet instinctivement tendance, pour éviter ou repousser la souffrance, à ériger une forteresse entre lui et ses émotions, afin de ne pas devenir dépendant de ses émotions, mais pour au contraire les tenir à distance, les domestiquer (force morale), voire parfois les renier (sécheresse de coeur et dureté de caractère).
Ainsi la chanson d’Aznavour « Il faut savoir » exprime cette dualité/complémentarité entre le Cancer et le Capricorne, c’est-à-dire entre le romantisme et le stoïcisme. Les termes choisis par Aznavour dans cette chanson ô combien révélatrice de son tempérament sont, à ce titre, éloquents : « Il faut savoir, coûte que coûte, garder toute sa dignité » « et malgré ce qui nous en coûte, s’en aller sans se retourner, face au destin qui nous désarme et devant le bonheur perdu » « Il faut savoir cacher ses larmes » « Mais moi, mon coeur, je n’ai pas su ». « Il faut savoir cacher sa peine sous le masque de tous les jours » « Il faut savoir rester de glace et taire un coeur qui meurt déjà » La chanson se termine sur ces mots : « Il faut savoir garder la face, mais moi je t’aime trop, mais moi je ne peux pas, il faut savoir, mais moi je ne sais pas. » « Taire un coeur », c’est ce que fait presque toujours le type saturnien et capricornien qui aime souffrir en silence, en digne stoïcien qu’il est au fond de lui. Ainsi, tous ces mots révèlent l’aspiration de Charles Aznavour à la force intérieure, psychologique et morale (la vertu du Capricorne, son signe lunaire et son signe Ascendant), au stoïcisme, à la maturité émotionnelle et affective, au réalisme (vertus typiquement capricorniennes), ainsi qu’au travestissement émotionnel (« Il faut cacher sa peine sous le masque de tous les jours »), le lunaire du Capricorne qu’il a été malgré lui étant « atteint » de cette « maladie » qu’est la «sécrétivité » (goût profond du secret) et la pudeur (refus de témoigner à autrui sa propre vulnérabilité émotionnelle, et parfois, refus de se l’avouer à soi-même, c’est-à-dire, désir subconscient d’invincibilité émotionnelle). Cependant, cette aspiration à la force et au stoïcisme reste un idéal à atteindre, idéal en l’occurrence dans cette chanson non atteint par Charles Aznavour qui avoue sa défaite en se citant lui-même, c’est-à-dire en extériorisant verbalement sa vulnérabilité affective qui, ici, est plus puissante que son stoïcisme pourtant également effectif : « Il faut savoir, mais moi je ne peux pas. Il faut savoir, mais moi je ne sais pas. » Nous assistons donc dans cette chanson à la victoire de Vénus sur la Lune et sur l’Ascendant réunis, à la victoire de l’amour sur l’amour de soi, au triomphe des valeurs sentimentales, voire sentimentalistes, sur les valeurs mentales sèches que sont les valeurs saturniennes, le vénusien du Cancer que restait, contre vents et marées, Charles Aznavour, quêtant inlassablement ce paradis perdu qu’est la fusion émotionnelle et la communion affective, au risque d’en « perdre la face », le petit enfant vulnérable (désir ardent de tendresse) l’emportant ici sur le grand adulte fort, voire invincible (la persona, le masque social et l’animus), l’anima de Charles Aznavour triomphant ici de son animus, la féminité intérieure du chanteur (esprit contemplatif et romantique) étant trop puissante pour se laisser envahir et submerger outre mesure par les vagues viriles de l’animus qu’il est censé incarné à ses propres yeux (la force), sa nature foncièrement sentimentale et foncièrement rêveuse ne voulant pas renoncer aux délices de ce paradis verdoyant qu’est l’amour, l’amour au sens où l’entend le Cancer (signe zodiacal où siège sa Vénus natale), de ce « vert paradis des amours enfantines », de cet « innocent paradis, pleins de plaisirs furtifs » comme le nommait déjà de manière si enfantine le grand poète des Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, qui dans son fameux poème des Fleurs du Mal «Moesta et errabunda » (qui est la traduction latine de « triste et vagabonde », a lui aussi été, tout au long de sa vie d’artiste et d’amoureux, profondément marqué par les énergies douces et subtiles du signe du Cancer (Lune en Cancer). De manière similaire, Charles Aznavour désirait ici jouir du paradis verdoyant et rajeunissant de l’amour au sens cancérien, c’est-à-dire des délices de la tendresse, des joies intimes de la douceur, pour vivre au mieux la délicatesse émotionnelle des rêveries amoureuses, et les illusions doucement berceuses du romantisme, ainsi que les bienfaits émotionnellement réparateurs du maternage affectif.
L’âme des vénusiens du Cancer est une âme câline, qui aime câliner et se faire câliner, qui aime rêver l’amour en l’idéalisant, la meilleure des idéalisations de l’amour étant, hormis le souvenir, l’oeuvre d’art (le poème pour Baudelaire, la chanson pour Aznavour).
Charles Aznavour, dans sa chanson « Trousse chemise » avoue de manière stylisée son syndrome de Peter Pan – à savoir son désir d’éternelle jeunesse – et son amour des femme-enfant, jeunes et jolies, c’est-à-dire des femmes susceptibles de lui inspirer un divin sentiment de rajeunissement et de tendresse exquise, l’âme romantique d’Aznavour étant éternellement en quête de joliesse émotionnelle, joliesse émotionnelle qu’incarnent plus facilement et plus complètement les jeunes filles par rapport aux femmes mûres, dont l’émotivité émoussée et le corps moins joliment fait n’émeut pas Aznavour (ce qui intellectuellement et humainement parlant ce comprend aisément) autant que les femme-enfant et que les adolescentes jolies de coeur et un brin sexy corporellement et sur le plan vestimentaire.
Cet amour – pudique, je précise (et non point pervers) – des adolescentes se retrouve encore incarné dans les mots explicites de sa chanson « Donne tes seize ans » : « Viens, donne tes seize ans au bonheur qui prend forme, pour que ton corps d’enfant peu à peu se transforme. » « Viens, n’hésite pas, mets ta main dans ma main, simplement, et donne tes seize ans ». « Viens au creux de moi, mets ta joue sur ma joue, tendrement, et donne tes seize ans. » « Viens, donne tes seize ans, à ta fureur de vivre. » La chanson conclut sur cette morale propre à la volonté consciente du chanteur, volonté qui consiste simplement à vouloir éternellement subir la fascination du rêve amoureux, l’amour guérissant tous les maux de l’existence et faisant cheminer les coeurs et les âmes vers la lumière du bonheur : « Le chemin des amants est le seul qui faut suivre ».
La conclusion que je tire de ces tirades poétiques est la suivante : Charles Aznavour rêvait toujours de tomber amoureux et désirait éternellement avoir vingt ans. En réalité, il a eu éternellement vingt ans, émotionnellement parlant sur le plan du coeur, c’est-à-dire d’un point de vue subjectif, sur le plan de son ressenti qui est resté toujours aussi vif et intensément réceptif, son âge objectif lié à sa vieillesse physique ayant été certes beaucoup plus avancé, mais ses emballements émotionnels ayant été toujours ceux d’un adolescent de vingt ans qui aime de manière « tout feu tout flamme », avec ardeur et légèreté, avec passion et romantisme, dans un élan spontané et naïf d’idéalisme. Cet élan idéaliste fut tout à l’honneur du célèbre chanteur qui, quoique, en fin de vie, mûr intellectuellement et moralement n’en a pas moins demeuré disponible émotionnellement et donc aussi joliment vulnérable, au moins sur le plan du coeur, qu’un enfant ayant préservé l’intégralité de son innocence émotionnelle.
Sa chanson « Il te suffisait que je t’aime » met clairement en lumière la complémentarité/dualité de la nature géminienne (modernité, plaisirs temporels, jeunesse, adolescence) et capricornienne (maturité, sérieux, sens des responsabilités, esprit soucieux) de Charles Aznavour : certes, Aznavour ne parle pas de lui-même, mais de sa partenaire, cependant, rien n’exclut de penser qu’il a attribué à sa partenaire les sentiments qui investissaient son propre coeur à lui et les tourments qui envahissaient sa propre conscience, le sentiment qui semble prévaloir dans cette chanson étant la nostalgie du passé, nostalgie causée par les remous émotionnels et le sentimentalisme de sa nature Cancer où trône Vénus, planète du sentiment. Ainsi, les vers suivants « mais l’âge a pris ton insouciance. Tu te traînes comme un fardeau, et ne ris plus à tout propos, et pleures ton adolescence » sont l’explicitation et l’extériorisation littéraire de ce regret (Ascendant Capricorne et Lune en Capricorne) de constater qu’il est difficile, voire impossible de lutter contre le temps qui passe et contre le vieillissement, malgré ce désir – un peu fou – de vouloir toujours rester jeune, avec les mêmes avantages et les mêmes bienfaits de la jeunesse, c’est-à-dire, la joie légère et l’insouciance, le rire et la bonne humeur (bonne humeur souvent plombée et muée en esprit neurasthénique avec la Lune en Capricorne et l’Ascendant Capricorne, les gens « capricornisés » prenant tout toujours très – trop – au sérieux (au point même parfois de s’en rendre malade, sens aigu des responsabilités oblige).

La sagesse de son Ascendant Capricorne et de sa nature saturnienne (profondeur morale, compréhension de leçons de la vie, maturation psychique et psychologique) s’incarne verbalement dans ces vers moralisants et édifiants : « Ne cultive pas les regrets, car on ne cultive jamais que les sentiments que l’on sème. » Cette loi à laquelle Aznavour fait référence, qui veut que la qualité des événements qui surviennent dans notre vie affective est proportionnelle à la qualité des sentiments que nous ressentons et que nous émettons, est celle du karma du présent, de la loi de la cause à effet, la conséquence de ses actes étant inscrite dans la conscience morale d’Aznavour, les Ascendant Capricorne et les lunaires du Capricorne, étant, à l’instar des natifs du Capricorne, des êtres fortement responsables, consciencieux et scrupuleux, qui sont parfaitement conséquents dans leurs actes, ou du moins qui s’efforcent de l’être systématiquement, sachant mieux que les onze autres signes du Zodiaque la répercussion que peut avoir un acte que l’on pose dans la vie, les événements qui nous sont destinés étant en réalité, pour le bien comme pour le mal, engendrés par la qualité de nos intentions, de nos sentiments et de nos pensées, laquelle qualité va modifier dans un sens précis nos actes physiques dans le quotidien, lesquels actes physiques auront finalement la répercussion que nous aurons bien voulu qu’ils aient (la volonté et le mental étant des puissances qui ont pour effet de modifier notre destinée). Ici, en l’occurrence, il s’agit d’une destinée sentimentale, mais si dans le secteur du mental la destinée peut être orientée à volonté, dans le secteur du sentimental il en est de même, car, quand bien même chaque être humain ici-bas est prédestiné, quand bien même le doigt de Dieu pointe quand il doit pointer, il n’en demeure pas moins que chaque homme et chaque femme est lui-même et elle-même l’artisan de sa destinée, y compris de sa destinée sentimentale, la loi de l’affinité connue des mystiques et des spiritualistes mettant en lumière le fait qu’à la qualité d’un sentiment projeté dans l’univers correspond la qualité similaire d’un événement affectif qui survient dans notre vie. C’est le grand maître spirituel Omraam Mikhaël Aïvanhov qui parle le mieux de cette loi d’affinité. Voici ce qu’il enseigne à ce propos : « Est-ce que les pensées se réalisent immédiatement ? Oui, mais dans la région qui est la leur, le plan mental. Pour qu’elles se réalisent dans le plan physique, il faut beaucoup de temps, car elles doivent traverser les différentes couches du plan astral (le plan des sentiments) qui est la région intermédiaire entre le plan mental et le plan physique. Donc, si on souhaite que les pensées se réalisent plus rapidement, il faut nourrir en soi des sentiments qui correspondent à ces pensées.1 »
Aïvanhov explicite cette loi de manière transparente. C’est ainsi qu’il enseigne : « Vous n’arriverez jamais à produire de grandes transformations dans votre vie psychique tant que vous n’aurez pas compris le secret magique de la loi d’affinité. Chaque sentiment que vous éprouvez est d’une nature déterminée et, en vertu de la loi d’affinité, il va éveiller dans l’espace des forces de même nature que lui, et ces forces se dirigent vers vous. Si votre sentiment est mauvais, vous attirerez des influences négatives ; s’il est bon, vous attirerez des bénédictions. C’est ainsi que vous pouvez puiser tout ce que vous désirez dans les grands réservoirs de l’univers, à condition d’émaner, de projeter des pensées et des sentiments de même nature que ce que vous désirez. Ces pensées et ces sentiments déterminent absolument la qualité des éléments et des forces qui seront éveillés très loin, quelque part dans l’espace, et qui tôt ou tard arriveront jusqu’à vous. La loi de l’affinité est la plus grande clé de la réalisation spirituelle.2 » Enfin, cette loi d’affinité est ainsi synthétisée : « Le Royaume de Dieu est d’abord un état de conscience, une façon de vivre et de travailler. C’est pourquoi il ne peut pas être réalisé dans le plan physique avant d’être d’abord réalisé dans la pensée. Une fois réalisé dans la pensée il descendra dans le coeur, dans les sentiments, et c’est alors qu’il pourra enfin s’exprimer par des actes. Car tel est le processus de la réalisation dans la matière : pensée – sentiment – acte.3 » Cette loi d’affinité, il semble que Charles Aznavour l’aie vécue et activée sans même s’en être aperçu, involontairement, naïvement serais-je presque tenté de dire, la force affective de sa Vénus en Cancer (romantisme, fusion sentimentale, désir de sécurité, force de la tendresse, intégration de son anima) l’ayant instinctivement prédisposé à faire rayonner dans son coeur des sentiments doux et romantiques et donc à recevoir en retour, sur le plan des événements, dans le réel concret, des joies affectives empreintes de douceur et de romantisme. On ne peut en effet recevoir que ce que l’on donne. Aznavour a semble-t-il très tôt compris qu’en donnant de la tendresse il devenait susceptible d’en recevoir autant qu’il en donnait, l’être humain étant ainsi créé par Dieu qu’il ne reçoit sur le plan réceptif que ce qu’il fait rayonner de lui-même sur le plan émissif. Ce qui est parfaitement logique.
Vénus étant dans sa carte du ciel en aspect de conjonction serrée avec Pluton, c’est la passion, le drame, l’intensité et l’érotisme que Charles Aznavour a réussi à attirer à lui au niveau de ses relations intimes. Son sextile Mercure-Vénus lui a créé une destinée amoureuse en rapport avec la communication, le langage, le verbe, la parole, la littérature, la poésie et le besoin d’un échange basé sur l’intelligence. Enfin, son aspect dissonant d’oppostion Lune-Vénus a causé en lui des une dualité douloureuse entre un investissement émotionnel sérieux et réaliste où l’émotion est tenue en bride par la raison et glacée par la lucidité intellectuelle (Lune en Capricorne) et un investissement sentimental romantique et fusionnel (Vénus en Cancer), la Lune en Capricorne craignant autant la fusion que Vénus en Cancer la recherche, les lunaires du Capricorne aimant autant la solitude, farouches, misanthropes et asociaux qu’ils demeurent volontiers, que les vénusiens du Cancer recherchent la complétude, dépendants, vulnérables et fusionnels qu’il demeurent éternellement, même à l’âge adulte, et même à leur crépuscule.
Aznavour semble avouer que cette désillusion liée au vieillissement physique (perte des illusions de jeunesse, perte de l’insouciance) l’a affecté lui aussi, ce qu’il semblait déplorer, mais néanmoins sagement accepter par le chantonnement des vers suivants : « Mais je ne peux rien y changer, car je suis comme toi logé, tu le sais, à la même enseigne. »

 

1 Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes, Prosveta, 2002, page 189
2 Omraam Mikhäel Aïvanhov, Pensées quotidiennes, Prosveta, 2004, page 141
3 Omraam Mikhäel Aïvanhov, Pensées quotidiennes, Prosveta, 2004, page 120

Quoique sa dualité Gémeaux/Capricorne semble s’appliquer aussi à ce thème de la vieillesse, puisque, contrairement aux vers réalistes de sa chanson « Il suffisait que je t’aime », dans Gala, (no 571 du 19 mai 2004), Aznavour avoue exactement le contraire, sa nature Gémeaux ressortant plus vivement. En effet, lorsque Gala lui demande : « La vieillesse vous pèse-t-elle ? 1», par une pirouette digne de son signe solaire, Aznavour répond : « Je ne connais pas ce mot ! Prendre de l’âge, c’est un chiffre de plus, mais la vieillesse, c’est une attitude différente, un état d’esprit qui ne me convient pas ! 2 » Cette répartie verbale atteste de l’éternelle jeunesse des Gémeaux qui vieillissent généralement très bien, en préservant plus ou moins intactes leurs qualités de fraîcheur, de gaieté et de juvénilité.
Quand le magazine Gala lui demande : « Est-il exact que vous voulez vous occuper de votre oraison funèbre ? 3 », Charles Aznavour répond en digne géminien : « Oui. Je veux qu’elle soit courte – quand ça dure des heures, c’est emmerdant – et puis pas de condoléances… Je veux que les gens soient heureux d’être vivants ! 4 » Sa réponse est claire : elle met en évidence la spontanéité et la primarité du Gémeaux qui vit dans l’instant plus que dans la durée, qui s’identifie plus volontiers aux choses temporelles qu’aux valeurs éternelles, la volonté d’une oraison « courte » témoignant de la rapidité des Gémeaux (ne pas s’attarder à des choses emmerdantes et traînantes) et sa volonté que les gens soient heureux témoignant de la gaieté de son signe solaire, le Gémeaux n’ayant pas pour habitude de se morfondre dans des abîmes de mélancolie, mais étant plutôt un boute-en-train et un joyeux luron.
Cette gaieté que Charles Aznavour a revendiqué est la gaieté propre au signe des Gémeaux, son signe solaire, ce signe zodiacal considérant la vie, le travail, et même parfois l’amour, comme un jeu qu’il s’agit de ne surtout pas prendre trop au sérieux. Enfin, quand le grand Charles s’exprime sur le concept de « star », c’est sa facette capricornienne qui ressort plus nettement, ses déclarations dans Gala témoignant de sa volonté d’être et de rester discret, humble et modeste, malgré sa gloire internationale : « le mot star me dérange. Il donne un faux espoir. C’est comme triomphe, c’est un mot creux, il ne rime avec rien.5» Eternelle lucidité glaciale du lunaire du Capricorne et de l’Ascendant Capricorne Aznavour qui refuse de s’identifier à l’univers factice de strass et des paillettes de l’univers du show-business, et qui connaît mieux que personne la valeur du travail, de l’effort et de la persévérance, et qui, bien que soucieux d’assurer une domination sociale et de se créer une réputation digne de sa secrète mégalomanie – Les capricorniens sont orgueilleux et avides de pouvoir – n’en désire pas moins vivre humblement, tranquillement et entouré de discrétion, les lunaires du Capricorne et les Ascendant Capricorne aimant l’anonymat et étant souvent beaucoup trop timides pour longtemps supporter des regards indiscrets et des foules d’yeux constamment se braquer sur eux.
La « réussite » serait certainement un mot qui conviendrait beaucoup mieux à Charles Aznavour que les mots « star » ou « triomphe » : en tant que capricornien, Aznavour savaiit en effet mieux que personne qu’une carrière ne se bâtit pas sur du sable ou sur des paillettes, ni sur une image factice : les capricorniens savent pertinemment que le succès n’est pas un cadeau offert gratuitement, que la réussite n’est pas le fait du hasard, mais est le fruit d’un labeur acharné et quotidien, un triomphe artistique s’établissant sur plusieurs décennies, c’est-à-dire sur une carrière entière, et non point sur une soudaine et unique mise au pinacle par la télévision (exemple : Star Académy).
Quant à la dimension cancérienne d’Aznavour, elle est encore, malgré lui, avouée, toujours dans Gala. En effet, quand Gala lui demande : « Nostalgique ?6 » le chanteur répond : « La nostalgie, c’est mon réservoir, ma source, mais je ne suis pas obligé d’avoir les larmes aux yeux tous les matins quand je me lève ! 7 » La nostalgie, quel individu cancérisé ne la connaît pas ?… Aucun. Avoir l’âme nostalgique, c’est se retourner sur son passé, le regretter ou l’idéaliser (Vénus en Cancer) et c’est rester, malgré une carrière menée de main de fer (Ascendant Capricorne = ambition ferme et Mercure en Taureau = amour de l’argent et sens commercial) un être sentimental. Dans son album « Je voyage » (2003), dans la chanson « Orphelin de toi », Aznavour confie ses préoccupations émotionnelles et affectives typiquement cancériennes (Vénus, Pluton et Descendant en Cancer) :
« Quand tu es loin mon coeur est orphelin De toi »
sont des mots que tout vénusien et toute vénusienne du Cancer adorera prononcer, les gens cancérisés étant toujours un peu « orphelins », c’est-à-dire ayant besoin d’un papa ou d’une maman, même adultes, même vieillards, leur vulnérabilité affective étant profonde et reflétant l’intensité affective de leurs coups de coeur, ces coups de coeur étant d’autant plus puissants, intenses et
passionnels chez Charles Aznavour que Vénus (l’affectivité) fusionne avec Pluton (les pulsions, les instincts, les passions), ce qui n'a fait que décupler prodigieusement son désir d’attachement affectif et son besoin instinctif d’intensité érotique dans ses rapports intimes, cet érotisme ayant été toutefois teinté des énergies cancériennes, qui sont des énergies subtiles de fusion psychique et émotionnelle, fusion basée sur la douceur et le désir de maternage.
Les hommes nés avec Vénus en Cancer sont parfois comme des petits enfants, à savoir tendres et innocents, ayant profondément besoin de retrouver la chaleur du foetus maternel dans les bras de leur partenaire. Ainsi, c’est le confort,  la chaleur et la douceur du paradis intra-utérin que Charles Aznavour a regretté, appelé et désiré dans cette chanson révélatrice de ses aspirations affectives.

 

1,2,3,4,5 Gala no 571 du 19 mai 2004, Charles Aznavour « Avoir 80 ans, je m’en fiche ! », page 42, propos recueillis par Jeanne Bordes et Marc Fourny
6, 7 Gala no 571 du 19 mai 2004, Charles Aznavour « Avoir 80 ans, je m’en fiche ! »,page 40, propos recueillis par Jeanne Bordes et Marc Fourny

Les paroles suivantes :

« Tout me semble hostile
Ligué contre moi.
Je deviens faiblesse
Pauvre et dépendant
Où chercher de l’aide
Ailleurs qu’en tes bras »

sont révélatrices de l’aspiration à la fusion sentimentale propre aux énergies du signe du Cancer, signe zodiacal où trône la Vénus du chanteur.

« Je me fais un monde
De tout et de rien
Ma peine est profonde
Mon coeur est chagrin »

sont des paroles qui reflètent de manière transparente sa nature dualitaire et complémentaire Cancer/Capricorne, Vénus en Capricorne l'ayant rendu désireux de fusion, et l'ayant faite souffrir émotionnellement lorsqu’à la fusion succédait la défusion qui le maintenait dans un état douloureux de séparativité, les individus cancérisés n’aimant pas la solitude sur le long terme, et ne se sentant en paix sur le plan de l’âme et du coeur que dans le cadre limité de la famille, la Lune et l’Ascendant Capricorne d’Aznavour faisant qu’il se sentait triste et mélancolique par impossibilité d’accéder de manière permanente à cet absolu qu’est l’amour et la fusion, les capricorniens étant si exigeants sur le plan relationnel, affectif et sexuel que lorsqu’ils sont rejetés par l’autre ou qu’ils placent la barre trop haut, ils en deviennent rapidement déprimés, dépressifs, mélancoliques, tristes, en un mot, pour employer un vocabulaire identique à celui employé par le chanteur lui-même : chagrins.

« Je suis dans l’impasse
Reviens sans détour
Calmer mes angoisses
Combler mon amour »

Les signes d’Eau (Cancer, Scorpion, Poissons) si intensément soumis aux remous émotionnels constants, s’angoissent plus facilement que les signes de Terre, plus pragmatiques, que les signes de Feu, plus dynamiques, et que les signes d’Air, plus détachés. Quand bien même Aznavour était né sous le signe d’Air des Gémeaux, il est resté affectivement parlant rattaché à l’Eau du Cancer, donc soumis à des phases d’exaltation émotionnelle suivies de dépression émotionnelle, l’angoisse serrant souvent les gens cancérisés qui sont sans cesse en quête de sécurité et que le moindre stimulus extérieur perturbant vient troubler et angoisser.
Cette angoisse, c’est aussi l’angoisse du « mal-aimé » propre à la Lune et à l’Ascendant Capricorne, les capricorniens cultivant fréquemment un important complexe d’abandon qu’ils surcompensent généralement dans une carrière ambitieuse qui les épanouit socialement, ce qu’a du reste admirablement fait Charles Aznavour, sauf que, apparemment, Charles Aznavour, est parvenu à s’épanouir aussi bien sur le plan social et extérieur (Lune et Ascendant Capricorne) que sur le plan privé, intime, familial, subjectif et intérieur (Vénus et Pluton en Cancer).
Si dans sa chanson « Des amis des deux côtés » extraite de son album « Je voyage » (2003), Aznavour fait référence aux amours illicites qu’il a connu en parlant des hommes qu’il a cocufiés et des « femmes mariées, des salopes » ainsi que « des belles à croquer » qu’il a caressées, s’il fait enfin référence avec humour au Diable en parlant de son hypothétique damnation en raison de ces rapports érotiques qui auraient éventuellement pu l’éloigner de Dieu pour cause d’immoralité, le Gémeaux étant un signe qui aime un érotisme de type expérimentaliste, c’est parce que la dimension affective de Charles Aznavour est colorée des énergies plutoniennes (conjonction de Vénus et de Pluton dans le signe du Cancer), ce qui a poussé Aznavour à colorer ses relations intimes d’une pulsion érotique intense et passionnelle qui l’enfonçait parfois dans la passion, dans le Mal pour employer un vocabulaire spécifiquement baudelairien, c’est-à-dire dans la volonté de transgresser les tabous sociaux et les interdits religieux afin de vivre son désir d’intensité émotionnelle et de fusion sexuelle de manière plénière, pour que son âme soit, émotionnellement parlant, rassasiée, la meilleure manière de gérer la tentation charnelle étant d’y succomber, le fait d’y succomber permettant d’être enfin délivré du désir, donc d’être apaisé émotionnellement, les plutoniens, dont faisait partie Aznavour, étant des individus passionnés qui ne se sentent vivre que dans l’intensité émotionnelle, laquelle intensité peut parfois faire dérailler leur coeur dans un comportement immoral, voire amoral, tel que le cocufiage ou encore la simple convoitise de la femme de son prochain.
Cependant, Aznavour qui était un homme intelligent et sage, savait très bien que malgré ses quelques égarements, son âme, après sa mort, n’irait pas brûler en enfer auprès de Satan, car beaucoup plus fondamentalement, Aznavour est resté une âme sage (Ascendant Capricorne) et tendre (Vénus en Cancer) qui n’aspirait finalement à la passion que pour que cette tendresse dont il a été souvent investi ne tourne pas, à la longue, en mièvrerie affadissante ou en amour cul-cul la praline. Tout Ascendant Capricorne, de par son saturnisme, (Saturne gouvernant le signe du Capricorne, et Saturne étant intimement reliée à la plus profonde et plus ancestrale des sagesses), ne peut guère, en effet, même avec un Soleil en Gémeaux, rester longtemps confiné dans un comportement immoral, ou pire, amoral, les capricorniens et les saturniens étant des gens profonds et fidèles, intègres et vertueux, soucieux de droiture morale, et de plus, raisonnables.
Ainsi, Aznavour a eu beau vouloir rester adolescent (Soleil en Gémeaux) pour ne pas sentir les ravages du temps, il a eu beau vouloir se vanter avoir caressé des belles croquer et quelques beautés sur le retour, sa sagesse capricornienne ne l'a jamais détourné du droit chemin de la vertu, et sa Vénus et son Pluton en Cancer ne purent qu’amplifier sa sagesse, sagesse qui ne fut pas seulement intellectuelle avec l’Ascendant Capricorne (faculté à raisonner ses passions, ses instincts et ses pulsions), mais émotionnelle avec Vénus et Pluton en Cancer (faculté à ressentir avec le coeur). Simplement, Aznavour ayant été avide de vie, il a probablement trouvé normal d’expérimenter l’amour auprès de diverses femmes, le Gémeaux possédant une identité plurielle et aimant souvent voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, de manière à vivre pleinement cette vérité amusante quoique philosophique : « changement d’herbage réjouit le veau ».
Cependant, tout beau parleur et tout exhibitionniste que Charles Aznavour s’est efforcé d’être, Aznavour a été un homme timide, pudique, intègre et profondément sage, sa « capricornitude » à laquelle il ne put échapper l’ayant obligé à raisonner sa conduite affective pour l’inscrire dans un cadre moral (intégrité, fidélité, engagement affectif sincère et durable), les plaisirs sensoriels qu’il a pu connaître auprès des autres femmes de sa vie étant une chose absolument pas condamnable, du moins insuffisamment pour que son âme aille rejoindre Satan, ces plaisirs sensoriels étant un chose banale, l’engagement fidèle du coeur auprès de son épouse étant une autre chose infiniment plus importante, et ce seul engagement profond suffisant à rendre Charles Aznavour éternellement plus proche de Dieu que de Satan, ce qu’au fond de lui-même il savait probablement, du reste, mais dont il a pu éventuellement douter parfois, précisément par excès de scrupule moral et par souci d’intégrité (saturnisme oblige).
Cette dualité et complémentarité entre la jeunesse et la sagesse, entre la fantaisie et le sérieux, entre la juvénilité et la maturité est typique de l’association Capricorne-Gémeaux qui colorait profondément le tempérament d’Aznavour, et pas seulement son tempérament, mais aussi sa destinée. Le « puer » (puéril) et le « senex » (sage) se marient très bien chez cet immense auteur-interprète, Aznavour ayant très bien su se montrer constructif, ce qui est le propre de « senex » sans pour autant perdre sa fraîcheur d’esprit ni de coeur « puer ». Aznavour a très bien su intégrer la discipline saturnienne de son Ascendant, sans pour autant renoncer à la juvénilité verbale, mentale et physique de son signe solaire. C’est en effet l’intégration de la sagesse, le « senex » qui rend une personne capable de constructivité. Cette constructivité a été très belle et très forte chez Charles Aznavour sur le plan social, (sa carrière artistique), comme sur le plan intime, (sa vie familiale). Ceci signifie que le « senex » dérivé de sa « capricornitude » a été parfaitement intégré et appliqué dans ses actes. Cependant, cette sagesse capricornienne ne l’a pas empêché de se montrer gai et insouciant, et de manifester le « puer » de son Soleil en Gémeaux, c’est-à-dire de préserver un comportement spontané de type idéaliste et romantique, rêveur et sensible, cette dimension jeune du tempérament d’Aznavour ayant été amplifiée par la présence inspirante de Vénus en Cancer, qui a doublé la jeunesse mentale du Gémeaux qu’il fut d’une jeunesse émotionnelle et affective. Le fait d’avoir construit merveilleusement sa vie (tendances « senex ») n’a pas empêché Charles Aznavour de vivre son pôle « puer », notamment sa tendance au papillonnage et au refus de l’engagement définitif, par peur d’être emprisonné. C’est que si le lunaire du Capricorne qu’il est et l’Ascendant Capricorne l'ont prédisposé à s’engager de manière franche et définitive, le Gémeaux qu’il est resté a souvent ressenti, et heureusement assouvi, le besoin de vivre tous les possibles, afin de rester libre comme l’Air, son élément de base, pour jouir d’une éternelle liberté et plonger dans un éternel bain de jouvence. Le meilleur du « puer » (jeunesse et fantaisie, romantisme et idéalisme) et le meilleur du « senex » (constructivité et sagesse, maturité et pragmatisme) ont été mariés avec bonheur par Charles Aznavour qui est magnifiquement parvenu à associer avec succès sa double polarité puer et senex, le puer désignant sa nature rêveuse et le senex sa nature pragmatique. Cette « dualité/complémentarité) est encore dévoilée dans ce vers : « Nous n’avions tout au plus, elle et moi, que vingt ans (Soleil en Gémeaux = tempérament adolescent et syndrome de Peter Pan), mais un désir d’adulte (Lune et Ascendant Capricorne = ambition ferme et constructivité) brûlait nos coeurs d’enfant » (Vénus en Cancer = coeur d’enfant et sentimentalisme). » Cette phrase, Aznavour la prononce dans sa chanson « Le palais de nos chimères », trahissant ainsi involontairement ce que je nommerais la tripartie de son être : enfant/Cancer, adolescent/Gémeaux, adulte/Capricorne. Le titre lui-même de la chanson évoque la dimension rêveuse et cancérienne du chanteur, les chimères qu’il évoque étant un mot typiquement lunaire, la Lune étant une dominante planétaire importante dans le thème natal d’Aznavour (elle est conjointe à l’Ascendant) et étant, avec Neptune, la planète du voile de l’illusion, une planète dont les énergies captées peuvent prédisposer à rêver sa vie davantage qu’à la vivre, à se montrer capricieux et chimérique, par désir de poétisation du réel, c’est-à-dire par désir de régression infantile. Aznavour n’était nullement infantile, sa capricornitude l’en ayant rigoureusement empêché et son Mercure en Taureau ne lui ayant jamais fait perdre le sens des réalités, mais il est resté cependant fusionnel (Vénus en Cancer), son coeur d’enfant étant resté vivace malgré les ravages du temps. Ce temps, précisément, semble justement ne pas avoir fait de ravages, mais avoir été un allié, dans le sens où les années accumulées et les expériences vécues ont amené le chanteur à vivre et philosopher avec davantage de sagesse, la sagesse étant la récompense et le trésor généralement déterré de tous les lunaires du Capricorne et de tous les Ascendant Capricorne. Cette sagesse a été incarnée pour toujours dans les paroles inspirées de ses plus belles chansons. Précisément parce que Charles Aznavour a été un être très mature (Capricorne) et sensible (Cancer) ainsi que génialement inspiré (Gémeaux), ce qui n’est de loin pas le cas de la plupart des autres chanteurs et chanteuses de variété française, Charles Aznavour a été, reste et restera à jamais « le Molière de la chanson française », et l’« l’orfèvre absolu de l’art mineur qu’est la variété française ».

PHILIPPE ASSAYAH
Poëte et Philosophe